AUTOUR DE FELIX ARNAUDIN

Résidence photo- Escource
Un hommage en images.
Anticipant la commémoration du centenaire de la mort du photographe et ethnologue landais Félix Arnaudin, décédé en 1921, il a été décidé par la DAAC (Délégation académique à l’éducation artistique et culturelle du rectorat) un hommage à celui-ci à travers trois résidences artistiques. Je me suis vu confier celle traitant du domaine de la photographie. Une responsabilité certainement pas anodine au regard de l’importance de cette personnalité incontournable de la photographie humaniste.
Trois classes (5 élèves de CE2, 8 de CM1 et 11 de CM2) de l’école d’Escource totalisant 24 élèves ont participé à cette aventure visuelle.
Avec Gaëtan Coloby, professeur d’école en charge de ces classes, nous avons décidé d’axer l’intervention sur le village d’Escource avec ses habitants, son école et ses élèves…
La discipline principale retenue a été le portrait. Les enfants ont appris à regarder et à se regarder à travers le media de la photographie sous toutes ses formes actuelles (Matériel professionnel, amateur, téléphone portable, tablette numérique). Après une lecture d’image des grands maîtres de la photographie -parmi lesquels Félix Arnaudin- ils sont partis à la découverte de l’autre et de leur environnement, soucieux de faire rentrer dans le cadre de l’appareil l’essentiel de ce qu’ils voyaient.
Ils ont vite compris à quoi pouvait servir cette petite image fixe en la faisant parler à leur manière, devenant un langage à part entière. Ils ont réalisé l’importance du cadrage, de la lumière mais aussi du modèle à travers sa posture, ses vêtements, ses expressions. Enfin, à l’instar des photographes professionnels, ils ont réussi à instaurer une relation de confiance avec leur modèle, condition préalable pour une séance photo réussie…
Ensuite est venu le temps du laboratoire numérique – ou post-production comme disent les «pros». Les élèvent se sont initiés avec gourmandise à la retouche numérique et on découvert les rudiments du traitement de base réservé aux images qu’ils avaient réalisées.
Le plus étonnant a été leur implication dans ce projet qu’ils ont suivi avec une rigueur décontractée, une espèce de force tranquille pour « coller» à ce genre qu’est le portrait humaniste et qui caractérise aussi l’œuvre de Félix Arnaudin…
Ayant la prérogative de la composition de l’exposition, j’ai privilégié pour le choix des images présentées le regard des photographes en herbe porté sur leur village et leur école et délaissé les impératifs techniques.
Ce défi a été pour moi une grande réussite et j’en remercie chaleureusement tous les protagonistes, en particulier tous les élèves et leur enseignant qui se sont immergés sans retenue dans cette formidable résidence.
Jean Hincker
 edf