L'AUTRE TEMPS, SCENES DE GENRE 1974-1995. Editions 89books (Edition bilingue anglais-français).

Dans ce livre, je propose un florilège d’œuvres de jeunesse réalisées entre les années 1974 et 1995. Le comique de situation prenait  alors le pas dans mon  approche photographique. Les associations d’idées et les contrepoints dominaient mon regard et ma façon d’appréhender la vision que je me faisais du monde qui m’entourait. Le non-dit et le hors-champ n’étaient jamais très loin. » C’était une époque révolue et je ne le savais pas...

« Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous » disait justement le poète Paul Éluard, Pas de mise en scène dans ces images, juste des concours de circonstance que je laisse patiemment se dessiner et que je capture. A la recherche de traces d’humanité, de scènes de la vie quotidienne du genre humain et animal… bref de l’existence. La volonté  de regarder et de garder des images anciennes, dont certaines réalisées il y a 48 ans procure à l’auteur des impressions diverses qui relèvent de l’introspection et en même temps d’une certaine distance. Comme le vin, certaines vieillissent avec bonheur et d’autres laissent un goût d’inachevé. C’est en tout cas une lecture d’images passionnante pour moi qui mesure le degré de spontanéité et l’attitude décomplexée du photographe débutant que j'étais à l’époque. Jean Hincker

« Dans son essence même, la photographie humaniste se fait le champion de l’inspiration et de l’altruisme, de ceux qui nous font la charité d’être sensés, justes, réconfortants et sincères, ce qu’on ne peut comparer qu’à la piété. Si la photographie était une machine à voyager dans le temps, en mouvement entre des univers parallèles, de quelles merveilles pourrions-nous imaginer la réalisation ? En arrière, en avant, en avant, en arrière - des expériences, douloureuses et nombreuses, rien de perdu à jamais. La vie quotidienne des gens, leurs paysages urbains, leurs inspirations, de Paris à Barcelone, de Venise à Bastia, de Biarritz à Chefchaouen, et à Louxor. Ce monde sert à Hincker de toile vierge, éclaboussée de visions pleines de couleur, de style et d’expérience ; de visages et de traditions ; de saveurs et de senteurs ; et de convictions. L’humanité est bien vivante ».  

Manuel Rivera-Ortiz

Commander: à l'éditeur ou à l'auteur (pour des livres dédicacés).

 

LES CAILLOUX DE L'ATLANTIQUE. Editions Cap de l'Etang.
J’ai commencé à glaner ces fragments d’univers que sont ces cailloux durant l’année 2017, éparpillés le long de la côte aquitaine. Plus je découvrais ces petits bijoux de la Création plus ils m’inspiraient. Chaque petite pierre me faisait voyager et me dévoilait sa face cachée. J’y détectais toutes formes possibles et imaginables. Des figures animales, bustes et autres parures m’avaient immergé en 1974 dans le monde ignoré de Hans Hartung (peintre et photographe), livre édité en 1974 et qui ornait ma bibliothèque depuis tant d’années. Derrière chacun de ces galets aux formes lisses et arrondies, plates ou légèrement potelées se cachaient des œuvres d’art dignes des plus grands noms de l’histoire de l’art. Ces produits de l’érosion, entassés dans ma besace, n’attendaient plus que la reconnaissance et la notoriété. Les morceaux de roche, roulés par le ressac de l’océan, sculptés et polis par l’eau salée et le sable, nous révèlent le pouvoir de création de la nature. Les sédiments, immobiles après un long voyage, demeurent silencieux et se présentent au photographe dans leurs apparences les plus insolites et mystérieuses qui soient. Tantôt discrets mais souvent exubérants ils nous racontent leurs vies antérieures dès que l’on s’approche d’eux. De loin ils se ressemblent tous. La pierre est vivante. Elle sera révélée par les savants et les poètes. Elle nous racontera son parcours… Puis elle vieillira après être passée entre les mains et le regard du photographe. Les « portraits » photographiques des cailloux de ce livre ont été réalisés in situ et en studio, en évitant tout artifice de retouche et de modification quelconque lors de la postproduction. Tous les modèles, en confiance avec le photographe, ont pris la pose et ont donné leur autorisation pour la diffusion de leur image, selon les règles du droit à l’image en vigueur… Jean Hincker 

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LITTORAL BRETON SUD.
Editions Un Autre Reg'Art

Comment rester insensible à l’atmosphère que dégage  littoral breton ? Comment ne pas avoir un coup de cœur  devant chacun de ses ports qui semblent ouvert à tous et en même temps qui restent secrets. Moi je n’ai pas pu. Tous ces sites visités, je les ai aimés. Et j’ai voulu en garder une trace à travers ce livre et ses 491 photographies qui tentent de traduire ces impressions et ces émotions qui m’ont envahi. J’ai voulu partager cette ambiance qui mêle quiétude, sérénité et aussi énergie et parfois violence, notamment des éléments naturels. Une espèce de force tranquille… Quelques écrivains bretons ont éclairé de leurs bons mots ces images qu’ils se sont appropriées. Il ne reste plus qu’au lecteur de se retrouver à travers ces témoignages en images d’un pays qui demeure l’un des plus marquants de France.


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LITTORAL CHARENTAIS, HORS SAISON. Editions patrimoine medias

« Avec un climat moins pluvieux - rarement brumeux - que celui des côtes de Gascogne, une luminosité qui a inspiré de nombreux artistes, des couleurs des baraques traditionnelles des ostréiculteurs ou celles des constructions sur les îles, les habitants du littoral charentais vivent pour l’eau et par l’eau. C’est ce que j’ai essayé de montrer dans ces images. Non en adoptant le mode documentaire mais en favorisant celui du paysage. J’ai préféré raconter et immortaliser l’environnement et le décor, indissociables de ce territoire. Ce travail n’a rien d’exhaustif quant au choix des sites photographiés mais la façade maritime du département été représentée le plus largement possible. » Jean Hincker

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LES HOMMES DE LA PRISON. Préface de Patrick Ganne. Postface de Tim Guénard.
Editions Le Bord de l'Eau

Les Hommes de la prison Ouvrage-mémoire du centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan. Restitution du travail de création en ateliers photo-écriture conduite par Jean Hincker. Toutes les images et tous les textes de ce livre ont été réalisés par les détenus du centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan durant les ateliers menés par les différents intervenants. Cet ouvrage est donc l’aboutissement d’un travail collectif et d’un processus de création partagée. Les droits d’auteurs perçus sur la vente de cet ouvrage seront reversés à l’AESAD, Association éducative et sportive d’aides aux détenus. Ils serviront au financement de nouvelles actions culturelles. Les personnes détenues apparaissent à visage découvert, ce qui contribue à la qualité novatrice de l'ouvrage. Une exposition photographique peut accompagner le livre. Les interventions se sont déroulées entre mars 2010 et juillet 2012. « Des images qui traduisent les ambiances uniques rencontrées dans des lieux de vies spécifiques comme la salle du culte, les salles d’activités, les salles de sport, les bibliothèques, le gymnase, la cellule, la coursive, le parloir, les salles informatiques… Des lieux où les détenus, à travers ces activités, tentent de se réconcilier avec eux-mêmes et avec les autres. Aussi des images qui évoquent l’univers carcéral sous un angle plus spirituel et cérébral que moral, privilégiant ainsi la personnalité de l’homme privé de liberté en phase d’introspection au détriment du châtiment et de son arsenal répressif. Enfin des textes sensibles qui nous racontent les pensées abondantes et souvent chaotiques des personnes incarcérées ». Jean Hincker

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JACHERES FLEURIES, LES LANDES EN COULEURS. avant-propos de Jean-Marie PELT. Editions Le bord de l'eau

 Un jour ensoleillé du début de l’été 2007, mon fils me dit, revenant d’une ballade avec des copains: — Papa, on a découvert un endroit merveilleux en pleine campagne, un champ de fleurs avec plein de couleur et de sortes différentes… — Un champ de fleurs? lui répondis-je, incrédule. Tu veux dire un espace cultivé qui appartient à un pépiniériste… — Non, non. Un lopin de terre cultivé mais pas avec du maïs. Avec des fleurs ! Et il me donne l’explication : « Le père d’une amie travaille pour la forêt des Landes. Celui-ci a indiqué à sa fille un site où une jachère fleurie a été implantée ». Intrigué, je me rends aussitôt à l’endroit en question et c’est un vrai un coup de foudre quand je tombe sur cet espace multicolore. Des centaines de mètres carrés de fleurs qui côtoient les pins et le maïs en s’affirmant sans complexe dans le décors agricole habituel. Pour un photographe, c’est du pain béni… Je décide alors de monter un projet photo sur ce concept de jachère fleurie innovant et audacieux. Je m’adresse aux instigateurs qui sont la fédération des Chasseurs, la Chambre d’Agriculture des Landes et le Conseil Général des Landes. Je leur propose un regard contemplatif et plastique sur ce projet de jachères fleuries dont le rôle principal est de mettre en valeur les terres laissées en friche. Renseignements pris et muni de la liste des sites concernés je commence enfin mes pérégrinations photographiques. Perdu dans ce grouillement de couleurs et de formes j’ai laissé mon inspiration se fondre, comme les insectes, dans une espèce de paradis terrestre où la musique des plantes est plus forte que le vacarme de la ville. Les gens de la forêt et de la terre ont su mettre à profit avec une intelligence rare une solution écologique et majestueuse. Je suis sorti à chaque fois de ces espaces fleuris complètement étourdis de ravissement. Les plantes d’intérieur qui m’accueillaient chez moi me paraissaient bien terne après un tel voyage… En montrant ces images je veux rendre hommage à la nature et à ceux qui la vivent et qui la travaillent en la respectant. Jean Hincker, 2012

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COLLEGES D’ AUJOURD’HUI: «LE TEMPS DU MIDI»
Projet photographique initié par le Conseil Général des Jeunes et conduit par Jean Hincker auprès des élèves de sept
collèges du département des Landes.

"Nos collégiens ont choisi, eux, de témoigner de leur établissements scolaires respectifs à travers une série de clichés montrant essentiellement l’humain. Utilisant principalement le portrait comme genre photographique, ils nous montrent avec la distance et la rigueur du photographe professionnel les moments de liberté et de relâche consacrés par la coupure de la mi-journée (« le temps du midi »). Ils ont déambulé à travers les dédales des sept collèges de Mont-de-Marsan, Roquefort, Gabarret, Saint- Pierre- du- Mont et Villeneuve, armés de leurs appareils photo durant cinq séances d’une heure environ par collège. Ils ont ainsi immortalisé leurs collègues dans leur environnement pendant le temps de restauration qui se décline en deux périodes : le temps de cantine et le temps récréatif." Jean Hincker

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VILLAGE PEOPLE. HASTINGUES. Portraits d'habitants du village d'Azur, Landes, France. Ed. Atlantica

Un lieu de vie. C’est le troisème village des Landes que j’immortalise à travers les portraits photographiques de quelques habitants. Et le plaisir est toujours présent. Le département des Landes est très étendu et les villages tout petits. Et j’aime bien m’y perdre… Je reviens pour ce troisème volet de la saga « village people », à mes fondamentaux. Une prise de vue frontale sans grande mise en scène, juste des indications de placement. Le modèle se fond dans son environnement, happé par celui-ci . Il ne s’éfface pas mais ne se met pas vraiment en avant. Il est présent. Le sujet a confiance et n’est pas sur ses gardes mais reste concentré sur la tâche qu’il doit accomplir. Mon rôle est de l’impliquer dans la prise de vue. Une simple lumière d’ambiance accompagne les tableaux où se retrouvent les hommes et les animaux. C’est au fond la touche que je préfère pour montrer l’humain. Et je pense à Walker Evans et surtout à August Sander, des grands maîtres de la photo qui me l’ont fait aimer. Jean Hincker

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« PRESQUE DEHORS, L'ATELIER DIFFEREMMENT »
Atelier photographique mené par Jean Hincker auprès des personnes détenues du centre pénitentiaire de Mont de Marsan,
Landes. Ed. Atlantica

Cette exposition témoigne d'une double volonté : rendre possible des pratiques culturelles au sein d'un établissement pénitentiaire auprès de publics empêchés et, par cette pratique, être source d'enrichissement des participants par l'apprentissage de techniques, de savoir faire et de savoir être.. La prise de photos, le choix des sujets photographiés et du cadrage, le travail de tirage sont autant de prises de risques personnelles. Ils accompagnent une éducation au regard, une confrontation des points de vue dans les analyses critiques, une réflexion sur soi et son environnement immédiat . A travers cette publication et l'exposition de ces photos c'est un peu de leur perception de ce lieu d'enfermement vécu au quotidien que nous livrent les détenus. Cela répond également au souhait qu'ils avaient exprimé d'aller jusqu'au bout d'une démarche artistique en l'exposant au regard du grand public. C'est aussi l'aboutissement d'une aventure toujours renouvelée : la mise en œuvre d'activités pour les détenus dans un grand centre pénitentiaire est complexe. Elle nécessite de surmonter des obstacles et des préjugés. Arnaud Jolly, coordonnateur culturel, Jean Hincker, photographe, chacun dans leur domaine de compétence ont fait preuve de patience, de persévérance et de pédagogie pour faire vivre cette activité. Qu'ils en soient remerciés. Patrick Ganne Directeur du service pénitentiaire d'insertion et de probation
 

 

VILLAGE PEOPLE, AZUR. Portraits d'habitants du village d'Azur, Landes, France. Ed. Atlantica

Je suis comblé. Ce deuxième opuscule de la série Village People voit enfin le jour. J’ai découvert un village dans le département des Landes. Différent du précédent (voir Village People, Goos).Car j’ai bien l’impression que ces bourgades –landaises ou autres- se suivent mais ne se ressemblent pas. D’abord il y a la situation géographique qui interfère dans l’habitat, donc dans la perception des résidants de leur environnement proche. Et je l’ai senti lors des séances photo. Ensuite il y a une population estivale qui laisse son empreinte. Avec mes modèles, je garde une relation dénuée d’empathie, de psychologie. Je conserve volontairement -en tout cas j’essaye- une distance avec les habitants qui me font la gentillesse de prêter leur image. Et je me demande souvent qui regarde qui dans ces photographies où le sujet est ici et ailleurs, et dans lesquelles aucun jugement ne transparaît. Il n’est pas question pour moi de trouver la vérité à travers le portrait mais bien de camper les personnages dans leurs univers où ils sont déjà installés. Chaque modèle est un cas particulier à travers lequel le photographe ne se reconnaît pas forcément. Il nous faut donc un moyen imparable pour aborder les gens et leur faire raconter, le temps d’une fraction de seconde, leur histoire. Et le bon moyen est un outil : l’appareil photographique (« …sorte de passeport » disait Diane Arbus). Le photographe s’efface alors tout naturellement derrière son objectif et la magie opère dans une sorte d’envoutement. C’est finalement le modèle qui fabrique sa propre image sans rien demander à celui qui l’observe. La commune d’Azur, forte de ses six cent un habitants, murmure à l’oreille du photographe juste ce qu’elle veut bien lui dire. Et comme l’écrit si bien Guy De Maupassant : « L'âme a la couleur du regard. L'âme bleue seule porte en elle du rêve, elle a pris son azur aux flots et à l'espace ». Jean Hincker

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LES LANDES, UNE FORÊT DEVASTEE. Préface d'Henri Emmanuelli. Ed. Le bord de l'eau

Pris dans la tourmente ce 24 janvier 2009 – je réside dans la forêt landaise – il m’a fallu du temps avant de présenter ce projet. Désorienté comme tous les habitants du Sud-ouest de la France, l’homme d’images a pris le dessus. La forêt la plus étendue d’Europe, j’en avais fait un livre un an auparavant. Une forêt debout et fière que j’avait immortalisée. C’est encore en contemplatif que j’ai voulu traduire ce drame végétal. J’ai essayé de montrer une certaine grâce au milieu de la désolation. J’ai écarté dans mes images la main de l’homme : pas d’interventions humaines mais juste les dégâts provoqués par Klaus. J’y ai vu des vestiges et des ruines me rappelant plus les vielles pierres de bâtiments anciens que des débris. Ces images témoignent de la beauté de ces décombres. Comme un remède à la disparition, à l’absence de mon environnement proche. La pierre reste, pas le végétal. Il ne subsistera rien, à part les images, de ce pillage climatique. Il nous faut donc en sauvegarder les traces. La méthode peut varier selon la perception de chacun. Moi j’ai décidé d’en garder l’esprit d’ une certaine élégance. A l’instar de l’artiste qui ne voit qu’une étrange splendeur au milieu du saccage qui l’entoure. Mes clichés ne rendent pas hommage à Klaus, loin de là. Mes intentions ne sont pas neutres et la tempête ne me laisse pas de bons souvenirs. Mais je dois avouer que ces arbres et ce décors sculptés par le vent, ces déchirures improbables, l’ensemble baignée par des lumières saisissantes, engendrent une ambiance unique . L’atmosphère d‘une exécution impitoyable par une nature qui affirme sa puissance se mêle à celle d’une mort héroïque des végétaux qu’elle a anéantis. Jean Hincker

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VILLAGE PEOPLE, GOOS. Portraits d'habitants du village de Goos. Ed. Atlantica

Jean Hincker pose son regard de photographe dans le département des Landes depuis près de vingt cinq ans. Amoureux de cet environnement rural, il tente d’en témoigner la richesse de ses hommes et de sa nature. Pour lui l’homme est indissociable de la nature – de la forêt en l’occurrence. Par cette incursion dans un village landais, il nous dévoile l’existence de femmes et d’hommes qui vivent non pas cachés, mais éloignés de la vie trépidante de la ville. Et il y découvre avec bonheur des gens d’une grâce authentique, d’une grande gentillesse et dotés d’une sagesse certaine. « Village People, Goos » devrait être le premier sujet d’une série sur les villages landais. A cinquante ans, Jean Hincker a passé la moitié de sa vie en ville (Paris) et l’autre à la campagne (Landes). Il renoue dans ce recueil avec la discipline fondatrice de sa passion pour la photographie : le portrait.

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LITTORAL AQUITAIN HORS SAISON. Ed Atlantica

Il restait peut-être un photographe dans les Landes qui ne s’était pas attelé à immortaliser la côte aquitaine. Ce projet me démangeait en effet depuis un certain temps et une question préalable s’est imposée à moi : fallait-il traiter le sujet en pleine saison touristique ou hors saison. Condition décisive car elle allait guider mon approche à l’égard de cette côte d’argent si différente selon les saisons. J’ai finalement opté pour la période creuse car le déferlement touristique restait somme toute réduite sur la durée. Je me suis donc retrouvé seul au milieu d’un désert de sable et de bâtiments délogés, côtoyant le vent, la lumière froide de l’hiver et le bruit retentissant de l’océan occupé à dérouler sa houle devant un public absent. Le littoral aquitain est unique dans son genre : des kilomètres et des kilomètres de plages bordées de dunes plus ou moins imposantes avec une visibilité réduite en longueur. Et ce bruit omniprésent de la vague puissante qui vous rappelle constamment à l’ordre et ce vent parfois violent qui vous freine dans votre travail. Ces grains de sables qui s’immiscent dans les mécanismes fragiles des appareils photographiques et qui peuvent enrayer l’inspiration sans prévenir. Cette ambiance rare est du pain béni pour ceux qui veulent voir et traduire le paysage qu’offre ce littoral. J’espère que mes images sauront montrer les sensations souvent mélancoliques qui m’ont assaillies lors de ces longues promenades. Comment ne pas ressentir devant ces horizons lunaires et démesurés un certain vague à l’âme et un sentiment d’ humilité profonde. Durant ces longues randonnées une impression d’usure - à l’image de l’érosion dunaire – m’a assailli et ne m’a plus lâchée. Comme si l’océan rongeait tout sur son passage. Comme si l’eau salée conjuguée avec le sable avait deux missions à remplir : ériger des plages pour les estivants et grignoter le littoral pour se nourrir. Le contemplatif, lui - ou plutôt moi, a néanmoins tenté de faire fi de ces considérations bassement géologiques et s’est concentré sur l’atmosphère spécifique du bord de mer. Jean Hincker

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LA FACE CACHEE DU VEGETAL, dessine-moi une feuille. Préface de Yann Arthus-Bertrand. Ed. Atlantica

Le photographe Jean Hincker n'est pas ici l'agent des dieux, mais il a choisi d'explorer l'au-delà des feuilles, les choses cachées dans les pages de l'herbier universel et les recoins de son jardin. Et il revient émerveillé du voyage. Lui aussi a souvent ramassé, sous la feuille verte et fraîche, la feuille sèche et fanée, décomposée parfois, parce que ces noyées-là, dans l'océan des arbres et des plantes, peuvent se parer de splendeurs fabuleuses, propres à repousser toutes les malédictions d'automne. Yann Arthus-Bertrand, dans sa préface, précise : " Le travail photographique de jean, qui est issu d'un procédé photographique spécifique (absence de prises de vue, tout est réalisé en laboratoire) ne se réclame pas de la macrophotographie traditionnelle. Son propos est autre. Il nous conte la vie étrange et poétique de chaque fragment de végétal et nous rappelle à chaque instant le parcours chaotique de la vie qui nous entoure. Il nous montre que la nature et l'art sont étroitement liés et que l'on peut exprimer cette nature en restant loyal envers elle (les images de Jean ne subissent aucune transformation et sont fidèles à l'original). "

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FORÊT DE GASCOGNE, l'esprit de la forêt. Ed. Atlantica

Des pins à perte de vue, si hauts et si denses... Plus d'un million d'hectares, une étendue démesurée. Nous sommes au cœur du plus grand massif forestier d'Europe, dans un environnement unique, créé et géré par l'homme. Ici, le pin a asséché les landes marécageuses et insalubres. Il offre son bois, sa résine et son élégance. Dans ce livre, "à feuilleter sans bruit, sans hâte, en solitaire. Comme une promenade...", Jean Hincker nous fait partager une "ambiance graphique teintée d'odeurs et de bruits". Il nous offre des moments de "transparence", de "grâces", de "lumières", de "solitude", etc. pour transcrire toute la beauté, la diversité, la délicatesse, l'harmonie et la richesse de cette forêt. Mais les pins peuvent devenir sombres et inquiétants quand l'horizon se bouche... et le "flâneur imprudent peut découvrir une nature dangereuse et sournoise". C'est cette forêt des landes, insolite et avare de sensationnel, que nous fait découvrir Jean Hincker à travers de superbes photographies et un regard très personnel. Ces images sont accompagnées de textes très documentés où l'histoire, les légendes, les traditions, apportent un éclairage passionnant sur ce territoire qui n'a cessé d'évoluer depuis que la forêt de pins a été implantée sous Napoléon III.

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