Martinique, la belle plante

Souvenirs de voyage
On ne repart pas indemne de l’ile de la Martinique. Surtout pour l’homme d’images que je suis. On quitte « l’île aux fleurs », ou « l’ile verte » d’après le propriétaire du Jardin de Balata ou encore « l’île aux arbres » selon Aimé Césaire, des peintures, des photos, des dessins et des rêves pleins la tête. Je n’ai pas voulu rentrer sans rien.
J’ai essayé de m’approprier ces splendeurs le temps de quelques clichés. J’ai voulu satisfaire ma soif de belles images et dans le même temps rendre un hommage à ce merveilleux territoire. Privilégiant la flore, quelques instantanés de la ville et de ses habitants viennent ponctuer cette galerie végétale.
C’est l’esprit de la Martinique, plutôt son état d’esprit, racontés à travers des clichés dérobés ici et là. Une vision non exhaustive du photographe dont la mission est d’observer, de capter et de montrer les petites et les grandes choses. Et il se sent minuscule dans ce dédale de sortilèges visuels, peut-être de mirages et de troubles hallucinatoires …
Comment rendre compte d’une telle richesse végétale en quelques tableaux photographiques sans succomber à l’envoutement que procurent de tels paysages, et en gardant la tête froide. Il faut savoir rester humble tant le climat et l’atmosphère de l’île de la Martinique peuvent entrainer votre regard dans des évocations éblouissantes dignes du cinéma hollywoodien.
Le travail du photographe consiste ici à se fondre dans l’environnement tout en gardant une distance avec ses modèles, qu’ils soient humains ou végétaux. La nature ne lui appartient pas et il lui incombe une simple tâche : celle d’accompagner ou de guider le voyageur…
Jean Hincker